L'appel des associations du Kasaï/conflit Kamuina Nsapu
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Carte de la République Démocratique du Congo |
Dans cet appel, nous donnons les données concrets de Luiza à notre disposition.
Le territoire de Luiza est une entité décentralisée de la Province du Kasaï Central situé à plus de 300km de la ville de Kananga
Les limites territoriales se présentent de la manière suivante :
Au Nord – Ouest par le territoire de Kazumba ;
Au Nord – Est par le territoire de Dibaya ;
Au Sud par la République d’Angola et le territoire de Kapanga de la Province de Lualaba au Sud- Est
A l’Est par les territoires de Luilu et de Kamiji de la province de Lomami et
A l’Ouest par le territoire de Kamonya de la province du Kasaï.

Le diocèse de Luiza s’étend sur trois provinces : la province Kasaï-Central (territoire de Luiza). La province de Lomami ( wikong, Muenan ditu), la province du Kasaï ( territoire de Kazumba).
Le Conflit qui s’est déclenché en Août 2016 entre les milices Kamuina Nsapu et les forces de l’armée Congolaise a atteint particulièrement les territoires de Luiza et Tshikapa frontalières avec l’Angola. Non seulement les milices Kamuina Nsapu ont semé la terreur dans ces provinces, il y a un afflux massif des populations venant des autres territoires du Kasaï pour tenter de fuir vers l’Angola. Ceux et celles qui ne réussissent pas de traverser s’installent dans les deux territoires frontalières, alors que Depuis 2004 bien avant le conflit actuel lié au milice Kamuina Nsapu, le territoire de Luiza faisait déjà face aux personnes refoulés de l’Angola qui s’installaient dans le territoire sans nécessairement y avoir des structures d’accueil.
Les conséquences de ce conflits ont poussés deux organisations « la promotion sociale et agro pastorale –Ngimbi en sigle : PROSAP-NGIMBI et l‘association pour le développement de Paysans de l'Espace Kalala en sigle: ADPEK » avec leurs membres à lancer l’appel pour aider les ménages qui ont subis les pertes humaines et matériels et qui sont acteurs de leurs propres réinsertions et de la reconstruction du tissu social.).
L’ASBL belge ALLIANCE-TERRE des Femmes[1] relaye cet appel de réseau des associations de Luiza.
Les associations locales – PROSAP-INGIMBI et ADEPEK – qui font l’appel au nom du réseau REDACOR connaissent bien et maitrisent le contexte où ils accompagnent les populations depuis quelques années. Leurs leaders ont une expérience de travail avec les rares organisations humanitaires qui viennent en aide aux expulsés de l’Angola grâce notamment au soutien de l’Union Européenne.
PROSAP a travaillé avec une ONG Italienne CISP (qui veux dire en français: Comité international pour le développement du peuple.) et une ONG belge « médecin du Monde Belgique » pour s’occuper de l’organisation pratique (regrouper les associations, recevoir et gérer les fonds)
Le coordonnateur d’ADEPK a été engagé comme consultant par une ONG italienne CISP, il a été formé et ensuite il s’est occupé de la formation des membres de 13 associations encadrés par PROSAP et impliquées dans l’accueille de refoulés.
En juin 2014’, Médecin du Monde Belgique était contrainte de quitter la Zone de santé Luiza faute des moyens mais les associations ont continué le travail d’accompagnement des expulsés et des populations avec les moyens dérisoires
Le travail en synergie réalisé depuis deux ans a confirmé le souci des dirigeants de ces deux associations PROSAP et ADEPK de travailler ensemble en facilitant la mise en réseau des associations qu’elles accompagnent.
Le but est aussi de renforcer ces associations pour qu’elles puissent être aptes à travailler dans la durée en faveurs de l’encadrement des familles des expulsés et les autochtones. Un réseau de 24 associations a été mis en place et renforcé « REDACOR » et les membres travaillent en synergie.
Le conflit Kamuina Nsapu a affaibli les efforts déjà enregistrés et les associations locales font face à des problèmes énormes.
Les données sur la situation humanitaire dans le territoire de Luiza relevées par les points focaux de ces organisations locales sont préoccupantes et indiquent la fuite de la population en brousse, la destruction de stock de greniers agricoles, la perte d’animaux domestiques.
Exemples des villages et ménages touchés dans la période allant de mars à mai 2017
- KADONGO NGUEJ A SANDJI, KABUANGA : 993 ménages touchés dont la plupart en brousse
- Kalamba Mbuji : 97 ménages touchés, 118 maisons incendiés
- Bualeme Ndaji : 95 maisons incendiées, 109 ménages touchés
- Kangambu : 597 maisons incendiées, 651 ménages touchés
- Muzodi : 621 ménages touchés, 7 maisons incendiées
- Lumpungu : 85 maisons incendiées, 781 ménages touchés
- Mankanza ( Masuika) : 891 ménages touchés dont la plupart ont fui en brousse
- Kabeza ( Yangala) : 23 maisons incendiées, 421 ménages touchés
- Kalenga : 423 ménages touchés
- l'axe Masuika - Kalala Diboko, Masuika - Mbangu, Masuika - Tulume - Malendji; Muala Ntumba. : plus de 49.667 personnes dont 7.988 Ménages, 7.930 Enfants de 0 - 59 mois touchés ; dégats: 186 Cases et maisons incendiées. 119 Ménages en brousses . Biens pillés ou emportés.
- Le Samedi O6 Mai 2017, Le chef de Groupement Bangu est arrêté et décapité à Masuika en présence de la population par les miliciens venus de Bambaie et Yangala, (Infatigable Trésor). Dimanche 07 Mai 2017, le Chef de Groupement Nkongolo est décapité dans son propre village par les miliciens venus de Bambaie et Bushimaie (Yangala).
L’ASBL Belge « Terre des femmes » relayent l’appel de ces associations et s’engagent à faire le relais y compris au niveau de suivi de tout aide et don en faveur de ces populations et associations qui les encadrent.
Cet appel a pour but de soutenir les associations locales sur deux volets :
1. Volet Urgence : dans l’urgence pour aider et accompagner la réinsertion des populations surtout les plus vulnérables d’entre elles qui sont les déplacés : enfants, femmes et filles qui subissent en plus les violences sexuelles et ainsi que de refoulés de l’Angola qui se massent à la frontière dans les territoires de Luiza et Tshikapa.
2. Dans la durée pour soutenir et à renforcer les petites exploitations agricoles à travers le développement du petit élevage avec le lapin comme espèce-clé, le renforcement de services vétérinaires de proximité, et l’intégration agriculture – élevage permettant l’intensification et la diversification des productions. Afin d’accroître les revenus des ménages, des dispositifs de commercialisation des productions seront recherchés et des activités économiques non-agricoles seront encouragées. L’accent sera mis sur le travail effectif en synergie avec les autres intervenants au Kasaï, le renforcement des capacités du réseau REDACOR et des structures d’appui locales, la mise en place d’un système endogène d’appui-conseils aux familles et une approche multidimensionnelle : diversification des productions vivrières, systèmes de crédits courts termes, accès aux intrants agricoles de qualité, éducation nutritionnelle…
Contact : Sabine Kakunga (terredesfemmes2@gmail.com), tél : 0032471794373
[1] « Alliance Terre des Femmes » une association sans but lucratif (ASBL) qui sensibilise sur les droits des femmes et des hommes avec l’accent sur certains droits des femmes qui sont encore occultés.
En 2016, décision de l’Assemblée Générale de mener des réflexions, sensibilisation et soutien aux populations qui subissent les violences, les violations de droits humains avec un accent particuliers sur les violences sexuelles afin d’accompagner ces populations acteurs et actrices de leur réinsertion sociale
Dénomination sociale « Alliance Terre des femmes ».
Numéro d’entreprise 0879225420
Siège social : 43, Avenue des Hirondelles, 1640 Rhode Saint Genèse
Compte : IBAN BE07 0014 8446 5566 d’Alliance terre des femmes.
Le Conflit qui s’est déclenché en Août 2016 entre les milices Kamuina Nsapu et les forces de l’armée Congolaise a atteint particulièrement les territoires de Luiza et Tshikapa frontalières avec l’Angola. Non seulement les milices Kamuina Nsapu ont semé la terreur dans ces provinces, il y a un afflux massif des populations venant des autres territoires du Kasaï pour tenter de fuir vers l’Angola. Ceux et celles qui ne réussissent pas de traverser s’installent dans les deux territoires frontalières, alors que Depuis 2004 bien avant le conflit actuel lié au milice Kamuina Nsapu, le territoire de Luiza faisait déjà face aux personnes refoulés de l’Angola qui s’installaient dans le territoire sans nécessairement y avoir des structures d’accueil.
Les conséquences de ce conflits ont poussés deux organisations « la promotion sociale et agro pastorale –Ngimbi en sigle : PROSAP-NGIMBI et l‘association pour le développement de Paysans de l'Espace Kalala en sigle: ADPEK » avec leurs membres à lancer l’appel pour aider les ménages qui ont subis les pertes humaines et matériels et qui sont acteurs de leurs propres réinsertions et de la reconstruction du tissu social.).
L’ASBL belge ALLIANCE-TERRE des Femmes[1] relaye cet appel de réseau des associations de Luiza.
Les associations locales – PROSAP-INGIMBI et ADEPEK – qui font l’appel au nom du réseau REDACOR connaissent bien et maitrisent le contexte où ils accompagnent les populations depuis quelques années. Leurs leaders ont une expérience de travail avec les rares organisations humanitaires qui viennent en aide aux expulsés de l’Angola grâce notamment au soutien de l’Union Européenne.
PROSAP a travaillé avec une ONG Italienne CISP (qui veux dire en français: Comité international pour le développement du peuple.) et une ONG belge « médecin du Monde Belgique » pour s’occuper de l’organisation pratique (regrouper les associations, recevoir et gérer les fonds)
Le coordonnateur d’ADEPK a été engagé comme consultant par une ONG italienne CISP, il a été formé et ensuite il s’est occupé de la formation des membres de 13 associations encadrés par PROSAP et impliquées dans l’accueille de refoulés.
En juin 2014’, Médecin du Monde Belgique était contrainte de quitter la Zone de santé Luiza faute des moyens mais les associations ont continué le travail d’accompagnement des expulsés et des populations avec les moyens dérisoires
Le travail en synergie réalisé depuis deux ans a confirmé le souci des dirigeants de ces deux associations PROSAP et ADEPK de travailler ensemble en facilitant la mise en réseau des associations qu’elles accompagnent.
Le but est aussi de renforcer ces associations pour qu’elles puissent être aptes à travailler dans la durée en faveurs de l’encadrement des familles des expulsés et les autochtones. Un réseau de 24 associations a été mis en place et renforcé « REDACOR » et les membres travaillent en synergie.
Le conflit Kamuina Nsapu a affaibli les efforts déjà enregistrés et les associations locales font face à des problèmes énormes.
Les données sur la situation humanitaire dans le territoire de Luiza relevées par les points focaux de ces organisations locales sont préoccupantes et indiquent la fuite de la population en brousse, la destruction de stock de greniers agricoles, la perte d’animaux domestiques.
Exemples des villages et ménages touchés dans la période allant de mars à mai 2017
- KADONGO NGUEJ A SANDJI, KABUANGA : 993 ménages touchés dont la plupart en brousse
- Kalamba Mbuji : 97 ménages touchés, 118 maisons incendiés
- Bualeme Ndaji : 95 maisons incendiées, 109 ménages touchés
- Kangambu : 597 maisons incendiées, 651 ménages touchés
- Muzodi : 621 ménages touchés, 7 maisons incendiées
- Lumpungu : 85 maisons incendiées, 781 ménages touchés
- Mankanza ( Masuika) : 891 ménages touchés dont la plupart ont fui en brousse
- Kabeza ( Yangala) : 23 maisons incendiées, 421 ménages touchés
- Kalenga : 423 ménages touchés
- l'axe Masuika - Kalala Diboko, Masuika - Mbangu, Masuika - Tulume - Malendji; Muala Ntumba. : plus de 49.667 personnes dont 7.988 Ménages, 7.930 Enfants de 0 - 59 mois touchés ; dégats: 186 Cases et maisons incendiées. 119 Ménages en brousses . Biens pillés ou emportés.
- Le Samedi O6 Mai 2017, Le chef de Groupement Bangu est arrêté et décapité à Masuika en présence de la population par les miliciens venus de Bambaie et Yangala, (Infatigable Trésor). Dimanche 07 Mai 2017, le Chef de Groupement Nkongolo est décapité dans son propre village par les miliciens venus de Bambaie et Bushimaie (Yangala).
L’ASBL Belge « Terre des femmes » relayent l’appel de ces associations et s’engagent à faire le relais y compris au niveau de suivi de tout aide et don en faveur de ces populations et associations qui les encadrent.
Cet appel a pour but de soutenir les associations locales sur deux volets :
1. Volet Urgence : dans l’urgence pour aider et accompagner la réinsertion des populations surtout les plus vulnérables d’entre elles qui sont les déplacés : enfants, femmes et filles qui subissent en plus les violences sexuelles et ainsi que de refoulés de l’Angola qui se massent à la frontière dans les territoires de Luiza et Tshikapa.
2. Dans la durée pour soutenir et à renforcer les petites exploitations agricoles à travers le développement du petit élevage avec le lapin comme espèce-clé, le renforcement de services vétérinaires de proximité, et l’intégration agriculture – élevage permettant l’intensification et la diversification des productions. Afin d’accroître les revenus des ménages, des dispositifs de commercialisation des productions seront recherchés et des activités économiques non-agricoles seront encouragées. L’accent sera mis sur le travail effectif en synergie avec les autres intervenants au Kasaï, le renforcement des capacités du réseau REDACOR et des structures d’appui locales, la mise en place d’un système endogène d’appui-conseils aux familles et une approche multidimensionnelle : diversification des productions vivrières, systèmes de crédits courts termes, accès aux intrants agricoles de qualité, éducation nutritionnelle…
Contact : Sabine Kakunga (terredesfemmes2@gmail.com), tél : 0032471794373
[1] « Alliance Terre des Femmes » une association sans but lucratif (ASBL) qui sensibilise sur les droits des femmes et des hommes avec l’accent sur certains droits des femmes qui sont encore occultés.
En 2016, décision de l’Assemblée Générale de mener des réflexions, sensibilisation et soutien aux populations qui subissent les violences, les violations de droits humains avec un accent particuliers sur les violences sexuelles afin d’accompagner ces populations acteurs et actrices de leur réinsertion sociale
Dénomination sociale « Alliance Terre des femmes ».
Numéro d’entreprise 0879225420
Siège social : 43, Avenue des Hirondelles, 1640 Rhode Saint Genèse
Compte : IBAN BE07 0014 8446 5566 d’Alliance terre des femmes.
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